En vue d’une classification au patrimoine mondial de l’UNESCO le quartier de la Haute Ville à Antananarivo, à Madagascar, se doit de présenter en quoi le site a une valeur universelle exceptionnelle. Pour cela le ministère de la culture et de l’artisanat malgache doit fournir un dossier, produit en collaboration avec des entités de la région Ile-de-France tel que l’Institut Paris Région, qu’il présentera à un expert ICOMOS. L’objectif étant de lui faire comprendre en quoi le site mérite une protection. Par la topographie particulière du bien, il a été choisi de produire des représentations en trois dimensions afin que l’expert visualise mieux le territoire et les enjeux auxquels il fait face. Le site est en proie aux constructions modernes et parfois illégales qui provoquent un fort contraste dans le paysage visuel de la colline. De plus, l’aléa mouvement de terrain est présent sur notre bien, parfois à des degrés d’intensité élevés, et peut mettre en danger la population et le patrimoine bâti. Néanmoins produire ce type de représentation est un processus long, qui requiert l’utilisation de plusieurs logiciels, que nous allons présenter au cours de ce mémoire. La question qui se pose est de savoir si les représentations 3D apportent réellement une plus-value dans la compréhension des enjeux auxquels fait face le quartier, ou si des représentations bidimensionnelles suffisent.
