Affiner la donnée vectorielle

Affichages : 4622

 

Extrait du mémoire "Promotion qualitative permise par les outils SIG dans le cadre de la Réduction Des Risques à Paris", 2012, Georges Hinot

L'Observatoire Local des Toxicomanies met à disposition des professionnels de la Réduction Des Risques liés aux toxicomanies (RDR) des moyens d'analyse du territoire parisien.

Mais la nature spécifique des phénomènes étudiés par l’Observatoire, qui prennent place au plus près de l’urbanisme parisien et touchent au vivre-ensemble, demande à revoir les réalités vectorielles qu’on leurs accorde dans le SIG. Les lignes des rues par exemple, ne suffisent plus à représenter cette partie du cadre urbain quand certains acteurs savent s’approprier des pans entiers de l’espace public. La réalité territoriale des points des adresses est tout aussi virtuelle.

Pour commencer à appréhender certaines défaillances de l’urbanisme (Raphaël Janelli), ou plus simplement pour affiner la donnée vectorielle, il peut être intéressant de considérer l’espace de la rue comme un polygone.

Notes : Souvent la géopolitique locale peut impacter les sources de données attributaires de l’OLT, mais ici on peut noter sa capacité à impacter la donnée vectorielle ! S’orientant récemment vers cette nouvelle approche d’un espace rue, l’OLT n’a pu se retourner vers l’APUR, qui sans doute possède une telle donnée, mais qui depuis peu « ne voyait plus où était son intérêt à collaborer avec l'OLT ».

Heureusement les outils SIG peuvent nous permettre d’arriver à nos fins.

Si l’on dispose d’un fichier shape des îlots et d'un autre des communes, l’outil Symmetrical Difference (ArcGIS), peut découper les îlots sur les surfaces des communes.

espace rue

Livrant ainsi un seul et même polygone de la surface entre les îlots. On pourra ensuite découper cette entité suivant une grille, en tronçons ou encore suivant des spécificités liées à la nouvelle donnée géographique créée.

Restent nécessaires quelques requêtes d'intersection pour évincer les éventuels cours d'eau, joindre les données attributaires et surtout créer des entités avec une meilleure réalité territoriale.

 

 

 

À l'exploration, ces données de révèlent plus précises que ne l'auraient été de simples bandes tampons sur le linéaire (en rouge). Idéalement de telles bandes tampons doivent tout de même être ajoutées aux entités, car les îlots ne tiennent pas compte de certaines impasses, passages ou petites rues. 

Les entités créées permettent de qualifier des portions du cadre urbain ayant des spécificités qui peuvent intéresser l'OLT (degrés d'appropriation du territoire, présence d'éléments accélérants ou freinants sur les phénomènes liés aux toxicomanies, stations de métro, sanisettes parisiennes...). Elles permettent aussi de nouvelles représentations cartographiques, plus réalistes aux grandes échelles.

Les SIG ne sont pas auto-suffisants, mais permettent parfois la création de données géographiques à partir d'autres données géographiques.